In the Tall Grass (2019)

Réalisé par : Vincenzo Natali

Ecrit par : Vincenzo Natali, d’après la nouvelle écrite par Stephen King et Joe Hill

Avec : Patrick Wilson, Harrison Gilbertson, Laysla De Oliveira, Will Buie Jr

Les adaptations de Stephen King ont la cote ces temps-ci. It Chapter 1 (2017) et 2 (2019, lire critique ici), Gerald’s Game (2017) et Pet Semetary (2019, lire critique ici) ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres d’œuvres adaptées du travail du maître de l’horreur. Or, porter à l’écran une œuvre de King n’est pas chose aisée, et c’est ce qu’on constate dans In the Tall Grass, réalisé par Vincenzo Natali (Cube, Splice).

Cal et sa soeur Becky, enceinte de quelques mois, sont en route pour San Diego. Les nausées régulières de Becky les obligent à faire une pause au milieu de nulle part. Là, ils entendent des appels à l’aide provenant du champ de hautes herbes à proximité. Soucieux de venir en aide à l’auteur des cris, ils s’engagent dans les hautes herbes. Mauvaise idée, puisqu’ils ne tarderont pas à s’y perdre à leur tour…

S’il faut dire une chose, c’est que In the Tall Grass fascine durent ses trente premières minutes. La prémisse est terriblement intéressante et imprévisible. Impossible de savoir ce qui se passera. Quelques scènes sont très bien tournées et font en sorte que le spectateur panique en même temps que les protagonistes. C’est notamment le cas lorsque les deux personnages sautent sur place pour voir dans quelle partie du champ ils se trouvent, et qu’il se retrouvent à un endroit complètement différent à chaque saut. On sent qu’ils pourront difficilement s’en sortir, et que le danger guette.

Les acteurs jouent avec justesse, notamment Will Buie Jr dans le rôle d’un enfant en apparence perdu, mais qui en sait bien plus que les autres, et Patrick Wilson (Insidious, The Conjuring) qui incarne un personnage à qui ce labyrinthe d’herbes a fait perdre la raison.

Le gros problème du long-métrage réside dans le fait qu’on veuille faire d’une courte nouvelle un film de plus d’une heure trente. Une fois que les éléments intéressants du film sont passés, on tombe dans le ridicule et les dialogues insipides. Soudain, les personnages ont des disputes pénibles et inutiles, avec des revirements à 180 degrés sur les personnalités des personnages. C’est pitoyable.

La réalisation est par ailleurs assez inégale. Parfois, on a droit à de superbes plans du champ d’herbes, paisible mais mortel. D’autres fois, on hérite d’un plan de l’intérieur d’un corps en CGI mal fait et mal filmé. C’est ce genre de plans un peu expérimentaux qui nous font penser à de l’amateurisme de la part de Natali, alors qu’il sait pourtant très bien comment tourner une bonne scène.

En définitive, In the Tall Grass aurait sans doute mieux vécu en tant que court-métrage, en suivant l’histoire de King et de Hill à la lettre. Ce n’est pas désastreux, loin de là, mais Natali nous a habitués à mieux.

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