Resident Evil : Extinction (2007)

Réalisé par : Russel Mulcahy

Ecrit par : Paul W. S. Anderson

Avec : Milla Jovovich, Oded Fehr, Ali Larter, Iain Glen, Mike Epps

La mauvaise réputation des adaptations cinématographiques de jeux vidéo ne date pas d’hier. Trop souvent, celles-ci sont synonymes de films médiocres et de réalisateurs ou scénaristes passant totalement à côté de ce qui rend le matériel source si intéressant. Ce qui démarque les adaptations de Resident Evil par Paul W. S. Anderson, c’est le nombre de suites auxquelles nous avons eu droit malgré les changements radicaux apportés au monde des jeux vidéo. Dans le troisième volet, nous avons affaire à un long métrage évoquant Mad Max et à une bonne dose de super pouvoirs. J’espère que vous êtes bien assis : la série continue de disjoncter.

Après la propagation du virus T à travers le monde, la terre s’est desséchée et l’humanité est maintenant pratiquement éteinte. Les ressources sont presque épuisées et les quelques groupes de survivants tentent tant bien que mal de trouver le strict nécessaire pour survivre. On suit une caravane de civils dirigée par Carlos Olivera (Oded Fehr) et Claire Redfield (Ali Larter). Ils sont à la recherche d’un havre de paix nommé Arcadia qui se situe en Alaska. Le message radio d’Arcadia promet refuge, nourriture et absence d’infection.

Au début du film, on retrouve Alice (Milla Jovovich) dans une séquence presque identique à l’ouverture du premier film, à une différence près : on se rend vite compte que la situation n’est pas ce qu’elle semble être, et Alice succombe après quelques minutes. Son corps est alors jeté dans une fosse avec d’autres clones d’Alice. La caméra s’éloigne alors, et on découvre que l’on se trouve dans un désert protégé par une clôture minable autour de laquelle tous les zombies de la terre se rassemblent. Dans un désert. Où la vie est pratiquement inexistante. Mais qu’est-ce qui a pu attirer les premiers zombies ici ? La logique en prend en coup, et l’on comprend qu’Anderson a sans doute voulu continuer à développer son univers de façon visuellement grandiose, au détriment de la vraisemblance. Je te hais, Anderson.

Par contre, ajouter une caravane pleine de civils sans bonne formation au combat aide à créer une tension et forme une réserve de chair à canon qui tombe à pic : nos héros ne manqueront pas de gens à sauver ou à voir mourir ! Par ailleurs, les paysages désertiques d’une Amérique en ruines exacerbent le danger que les survivants doivent surmonter.

De plus, les personnages qu’on connaît sont toujours aussi attachants. Comme Alice est séparée du groupe durant la première partie du film, on arrive plus facilement à sympathiser avec cette bande de survivants qui tente de garder le sourire malgré tout.

Compte tenu de tout cela, l’action contient une bonne dose de tension, jusqu’au moment où Alice retrouve la caravane et… défonce la baraque avec ses pouvoirs psychiques. Oui oui, des pouvoirs psychiques. L’agilité et la force surhumaines ne suffisent plus à la création de Paul. Elle doit ABSOLUMENT tout détruire, sans quoi il n’est pas content. Comme dans les autres films, notre super Alice est blessée, mais ce n’est jamais très inquiétant. Donc oui, le film continue sa descente dans un tourbillon d’action où Alice ne peut que survivre et tout faire mieux que tout le monde (au ralenti, bien évidemment). Parce que l’abus de séquences au ralenti, c’est la vache à lait d’Anderson.

A ce stade, le problème du film est qu’il devient prévisible. Des survivants en terrain inhospitalier, ce n’était pas nouveau, même en 2007. De mauvaises décisions sont prises, des choses sont cachées avec des résultats mortels et des gens semblant sympathiques perdent la vie. Les morts-vivants ajoutent une petite touche de nouveauté dans cet environnement.

De plus, nous avons aussi droit à une histoire secondaire impliquant le Dr Isaacs (Iain Glen), que nous avions vu à la toute fin du chapitre précédent. Celui-ci tente de domestiquer les infectés avec une version modifiée du virus T pour le compte d’Umbrella Corporation. Parce que oui, même avec la fin de la civilisation, Umbrella continue de posséder des ressources infinies, des satellites et des centres de recherches secrets où elle peut produire des clones et mener des expériences sur des infectés. C’est complètement dénué de sens ! Le tout culmine en une bataille entre Alice et un nouveau gros mutant avec des effets spéciaux physiques réels convaincants, rehaussés d’éléments numériques.

Pour finir, si vous faites partie des gens qui aiment les premiers films, je ne vois pas ce que vous perdrez à continuer la série. Vous savez déjà que les seuls éléments d’horreur sont les monstres, et le titre de la franchise. Sachez néanmoins que l’histoire se termine une fois de plus en queue de poisson, et que la suite ne promet en aucun cas de ralentir la cadence sur le sensationnalisme. C’est à vous de décider si vous voulez vraiment voir la suite des choses. C’est votre temps après tout, vous en faites ce que vous voulez.

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