Random Acts of Violence (2019)

Réalisé par : Jay Baruchel

Ecrit par : Jay Baruchel et Jesse Chabot, d’après le comic créé par Justin Gray et Jimmy Palmiotti

Avec : Jesse Williams, Jordana Brewster, Jay Baruchel

Après un début d’année plutôt calme en termes de films d’horreur, je reprends la plume pour vous parler de mon premier coup de cœur de 2021 : Random Acts of Violence. Rebaptisé Slasherman, le film a enfin pu bénéficier d’une sortie en VOD en Belgique. Attention, ne vous fiez pas à ce nouveau titre peu engageant et à son affiche carrément dégueulasse : c’est vraiment un long métrage qui vaut le coup d’œil !

Todd Walkley, auteur d’une bande dessinée ultra violente, est sur le point de conclure définitivement la saga qui l’a fait connaître. Alors qu’il prend la route pour une tournée de promotion, il est loin de se douter que les horreurs qu’il met en scène dans ses œuvres ne sont rien en comparaison de celles qu’il s’apprête à vivre…

Si l’on m’avait dit que j’allais me prendre de passion pour ce film, je ne l’aurais jamais cru. En effet, d’ordinaire, je fuis comme la peste les films trop gores et violents. Et dire que ce film précisément est gore et violent est un euphémisme ! Même si la brutalité de certaines scènes m’ont fait tourner le regard, je suis forcée d’admettre que la violence est ici justifiée, puisqu’elle est au cœur même du film. C’en est même tout le propos !

En effet, le film soulève tout un tas de questionnements passionnants et ô combien pertinents dans notre monde actuel : quelle est la responsabilité des créateurs de contenus violents vis-à-vis de la société ? Dans quelle mesure les œuvres horrifiques influencent-elles la société ? Quid du respect des victimes lorsque l’on adapte une histoire vraie en fiction d’horreur ? Tout cela invite à la réflexion, sans toutefois tourner à la grosse leçon de morale bien plombante, le film restant hautement divertissant de bout en bout. D’ailleurs, des réponses à ces questions, le film n’en fournit aucune : une fois le générique de fin arrivé, chacun sera libre de se positionner à sa guise sur ces sujets épineux.

J’ai commencé par évoquer la violence du film, mais ne croyez pas pour autant que le film se résumé à une surenchère de scènes sanguinolentes dignes d’un abattoir. Au contraire, le long métrage, en plus d’être incroyablement intense, dégage également une émotion inattendue qui vous prendra à la gorge.

Jesse Williams, fraîchement sorti du bloc opératoire de Grey’s Anatomy, livre une performance remarquable dans la peau de Todd, tourmenté par son passé et surtout tiraillé entre sa fierté pour l’œuvre qu’il a créée, et son sentiment de culpabilité vis-à-vis des vraies victimes qu’il met en scène dans ses BD. On s’attache très rapidement aux personnages principaux, notamment grâce à des dialogues empreints de naturel.

Par ailleurs, le film est visuellement sublime. Chaque plan est soigné, et les couleurs confèrent une vraie empreinte visuelle au film. Jay Baruchel s’avère être un réalisateur extrêmement doué, qui est capable d’apporter une esthétique bien marquée à son film, sans toutefois le transformer en produit « artsy » vide de toute substance. Je suis impatiente de voir ce qu’il va nous proposer prochainement !

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