Resident Evil : Afterlife (2010)

Réalisé par : Paul W. S. Anderson

Ecrit par : Paul W. S. Anderson

Avec : Milla Jovovich, Ali Larter, Wentworth Miller, Shawn Roberts, Kim Coates

Difficile d’arrêter un train en plein mouvement, surtout quand c’est un train propulsé par l’argent. Évidemment, si Paul W. S. Anderson a continué d’écrire des suites, c’est parce qu’elles ont connu du succès. Rares sont les franchises qui survivent à un échec au box-office. Je pense ici à la franchise « Happy Death Day » qui, malgré une suite qui divise, n’aurait eu besoin que d’un dernier volet pour conclure l’idée originale de son créateur. Peut-être que je fais partie de la minorité, mais j’aimerais vraiment mieux voir une conclusion à cette série, plutôt que de parler du quatrième volet d’une franchise qui n’a plus que son nom en commun avec son matériel source. Mais bon, nous y voici : Resident Evil – Afterlife.

Dans ce volet, on retrouve Alice (Milla Jovovich) qui parcourt le monde en avion afin de retrouver les survivants de sa caravane en direction d’Arcadia, en Alaska. Sur son chemin, elle se fait attaquer par Claire (Ali Larter) contrôlée par un bidule fixé à sa poitrine. Pour ceux qui gardent le compte, c’est une référence au jeu Resident Evil 5. Ils prennent vraiment les morceaux les plus aléatoires des jeux et c’est à n’y rien comprendre. Alice réussit à briser l’emprise de l’objet et poursuit sa recherche des autres survivants et d’Arcadia.

La séquence d’ouverture est mémorable et on doit bien rendre à Anderson ce qui est à Anderson. La caméra survole Tokyo et se rapproche des rues en mettant en évidence une jeune femme seule et immobile sous la pluie, pendant que des gens marchent autour d’elle, parapluies levés. La musique donne une bonne ambiance nerveuse à la scène jusqu’au moment où la jeune femme attaque. Puis Alice fait son discours et le film commence.

Alors que la fin de Resident Evil Extinction montrait une Alice redoutable avec une armée de clones, les vingt premières minutes annulent complètement cette montée en puissance lorsqu’Alice et ses doubles infiltrent le quartier général d’Umbrella à Tokyo. Le résultat : une armée de clones décimée (clones qui ont pris le temps de magasiner afin de trouver des vêtements faits sur mesure et totalement identiques dans un monde, je vous le rappelle, POST-APOCALYPTIQUE). Albert Wesker (Shawn Roberts), antagoniste bien connu de la série originale, est aussi beaucoup plus important dans ce volet. Il retire à Alice TOUS ses pouvoirs (c’est important de s’en souvenir) avec un remède dérivé du virus T, puis est laissé pour mort dans un écrasement d’hélicoptère où Alice, maintenant humaine, survit. Je n’achète pas.

Il est pratiquement obligatoire de pouvoir déconnecter son cerveau pour regarder certaines scènes, notamment lorsqu’Alice fait atterrir un avion biplace sur un toit d’immeuble où elle aperçoit des survivants. Plus tard, un producteur hollywoodien s’empare de l’avion et a suffisamment de place pour décoller, sans parler des compétences innées de pilotage qu’il possède.

Les scènes d’action continuent dans la même veine que les chapitres précédents : au ralenti, Alice se jette en bas d’un immeuble d’environ cinq étages, retenue par un ensemble de câbles passés à travers sa ceinture. Elle atterrit debout, en courant et en tirant sur des zombies qui sont assez gentils pour se rassembler derrière elle et non devant elle. Le tout sans force surhumaine, bien sûr. Les effets spéciaux sont majoritairement numériques cette fois-ci, vu l’« évolution » des zombies (et du nouveau modèle de géant muni d’une hache-marteau gigantesque). En effet, certains zombies semblent avoir évolué aussi en s’inspirant de Resident Evil 5 : ils sont maintenant l’hôte du même parasite qui leur donne une bouche évoquant les vampires « reapers » de Blade 2. Ces zombies semblent aussi plus intelligents, puisqu’ils creusent des tunnels pour assaillir le centre correctionnel où les survivants se terrent.

Bref, la saga continue. Toutes les excuses sont bonnes pour faire des clins d’œil aux jeux, en évitant de trop y réfléchir, mais en y mettant toute l’action qu’un enfant jouant avec des figurines pourrait imaginer. Par exemple, on retrouve Chris Redfield (Wentworth Miller), le frère de Claire, qui est enfermé dans la prison à l’intérieur d’une cellule au centre d’une pièce. Quatre ans se sont écoulés depuis la propagation du virus, et quelques semaines (ou quelques mois, soyons généreux) depuis que le monde s’est écroulé. Il s’est fait emprisonner quand le gouverneur a décidé de libérer les prisonniers. Peut-on donc en déduire qu’il est resté en prison deux ou trois ans jusqu’à ce que des survivants prennent possession de la prison ? J’abandonne. Le fait est que tout est fait au nom du divertissement. J’imagine que si on souhaite simplement se divertir, il y a moyen d’avancer les scènes de dialogues et de ne regarder que les scènes d’action. À bien y penser, si c’est ce genre d’action que vous aimez, vous êtes servis ! Et réjouissez-vous : il reste encore deux films à cette série. Bon visionnement !

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