Réalisé par : Leigh Janiak
Ecrit par : Phil Graziadei et Leigh Janiak, d’après les romans de R.L. Stine
Avec : Kiana Madeira, Olivia Scott Welch, Benjamin Flores Jr., Fred Hechinger, Julia Rehwald, Maya Hawke
Pourtant grande fan des romans Chair de Poule (Goosebumps) dans mon enfance, je ne connaissais pas la série de livres Fear Street écrits par le même auteur, R.L. Stine. Quand il a été annoncé que Netflix avait mis en chantier trois films adaptés de ces romans, je ne savais donc pas du tout à quoi m’attendre. Le concept était toutefois plus qu’alléchant : trois longs métrages, se déroulant à trois époques différentes, mis en ligne sur Netflix à une semaine d’intervalle chacun. Alors, ce premier volet, chair de poule ou pas ?
Mais que se passe-t-il donc dans la petite ville de Shadyside ? Depuis des années, elle est régulièrement le théâtre de meurtres sanglants. La légende raconte que les meurtriers auraient été possédés par l’esprit de Sarah Fier, sorcière exécutée en 1666 et en quête de vengeance…
Dès la scène d’ouverture, les similitudes avec Scream sautent aux yeux. Evidemment, n’est pas Wes Craven qui veut, et le long métrage n’atteint jamais le niveau de maîtrise du maître incontesté de l’horreur. En plus de quelques petits clins d’œil à la saga mettant en vedette Ghostface, c’est surtout la musique qui nous fait immédiatement penser au chef-d’œuvre de Craven. Composée par Marco Beltrami, également à l’oeuvre dans Scream, il est impossible que vous ne fassiez pas le lien en l’entendant.
Malgré cette parenté avec mon film préféré, je n’étais pourtant pas certaine au début de vraiment accrocher au film. Je ne percevais pas bien la tonalité recherchée par la réalisatrice (Leigh Janiak, qui a réalisé le superbe Honeymoon en 2014), et je ne voyais pas vraiment la direction dans laquelle on m’emmenait. En effet, le début du film se focalise sur les tourments adolescents de Deena, le personnage principal, que je trouvais loin d’être passionnants. Mais, lorsque l’intrigue démarre pour de bon, nous nous retrouvons vite pris dans l’action et Fear Street devient très intéressant. Le scénario se révèle être original et intrigant, on a envie d’en savoir plus et de comprendre le fin mot de l’histoire. Le suspense est présent, et les scènes de meurtres un chouïa plus osées que ce à quoi je m’attendais. La réalisation est dynamique, avec des ellipses semblables aux différents chapitres d’un roman, et son heure quarante-sept file à une vitesse folle.
Le seul bémol serait, pour moi, les deux personnages principaux, Deena et sa petite amie Sam. Cette dernière manque clairement de charisme, tandis que la première est beaucoup trop négative et impulsive pour inspirer une quelconque empathie. C’est vraiment dommage, d’autant plus que les personnages secondaires (les amis et le petit frère de l’héroïne), eux, sont sympathiques et souvent drôles. Mention spéciale au personnage de Simon, complètement zinzin mais ô combien attachant.
Malgré ses quelques défauts, le long métrage n’en est pas moins hautement divertissant. On voit qu’il a été fait avec cœur. Vivement la suite, qui nous propulsera cette fois en 1978 !
Entre deux heures de cours, Caro passe son temps à écrire des critiques. Correctrice officielle du site, cette professeur de français est la raison pour laquelle il n'y a aucune faute (ou presque) dans nos textes. Depuis qu'elle est toute jeune, elle est passionnée d'horreur et voue un amour inconditionnel à feu Wes Craven.