Black Christmas (2006)

Réalisé par : Glen Morgan

Ecrit par : Glen Morgan

Avec : Katie Cassidy, Michelle Trachtenberg, Mary Elizabeth Winstead, Lacey Chabert, Kristen Cloke, Andrea Martin

Vous vous rappelez du remake de The Texas Chainsaw Massacre (2003) avec Jessica Biel ? Suite au succès commercial et critique de ce film, les studios ont commencé à piocher dans leur bibliothèque et à nous sortir des remakes par dizaines. Le problème, c’est qu’ils étaient rarement bons. Si nous avons quand même connu quelques bonnes surprises (The Hill Have Eyes, 2006), nous avons surtout eu droit à des ratés (A Nightmare on Elm Street 2010, Amityville 2005). Bien sûr, Black Christmas (1974, lire critique ici) a eu droit à une nouvelle mouture et, malheureusement, c’est une des pires produites durant les années 2000.

A la veille de Noël, les filles d’une sororité s’apprêtent à passer une soirée tranquille, loin de leur famille. Mais, ça, c’était avant qu’un psychopathe avec la jaunisse passe par là et se mette à les massacrer une par une.

RIP la subtilité du film original. Bye bye la tension à couper au couteau. Et surtout, adieu la qualité ! Ce premier remake de Black Christmas est complètement à l’opposé de son ancêtre. Alors que la version de 1974 était lente et truffées de plans ingénieux, celle de 2006 est un ramassis de scènes épileptiques qui ne servent qu’à montrer des personnages antipathiques se faire liquider les uns après les autres.

Tout est trop rapide. Nous n’avons pas le temps d’assimiler ce qui se passe à l’écran que quelque chose d’autre arrive. Quelqu’un meurt de manière assez marquante et originale et, à peine deux secondes plus tard, un autre meurtre survient. A cause de cela, toutes les scènes deviennent vite oubliables. C’est dommage puisque, si on peut accorder une qualité à ce film, c’est que le tueur n’y va pas par quatre chemins pour tuer ses victimes. Il les trouve et il les exécute. Il ne joue pas avec elles.

La réalisation de Glen Morgan (Willard), qui propose des plans vaguement expérimentaux qui frôlent l’amateurisme, n’aide pas à relever le niveau. Il suffit de voir comment le téléphone qui sonne est filmé pour le comprendre : les zooms sur le téléphone qui sonne puis sur le visage inquiet des futures victimes sont utilisés à outrance.

Et impossible de s’attacher aux personnages. Les filles de la sororité sont toutes sous-développées, même si on tente de leur inventer une histoire à chacune. Les personnages étant clairement de la chair à canon, on ne peut pas s’y intéresser, surtout quand ils prennent des décisions complètement absurdes. Par exemple, lorsque certaines filles décident de quitter la maison pour aller chercher de l’aide, d’autres leur rétorquent qu’il serait plus prudent de rester en groupe. Or, la première chose que ces dernières font ensuite est… de se séparer.

Tout cela est un énorme gâchis puisqu’on sent qu’il y a de l’idée derrière ce film et, si on peut le comparer à une autre œuvre, c’est à la géniale série Scream Queens (2015). Il y a le même rythme, les mêmes personnages un peu clichés, la même folie, mais Black Christmas, contrairement à la série, se prend au sérieux, sans une once de second degré. Si le tout avait été présenté comme une comédie d’horreur, je suis persuadé que nous aurions eu un excellent film. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Donc, il ne nous reste qu’un film assez minable et complètement dispensable. En bref, ce Black Christmas, ce n’est vraiment pas un cadeau.

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