Summer of Fear (1978)

Réalisé par : Wes Craven

Ecrit par : Glenn M. Benest, Max A. Keller, d’après un roman de Lois Duncan

Avec : Linda Blair, Lee Purcell, Jeff East

Nous en sommes au dix-septième jour des 31 jours de l’horreur 2020. Les règles sont simples : un film d’horreur à regarder chaque jour jusqu’au 31 octobre inclus. Aujourd’hui, nous regardons le premier téléfilm réalisé par Wes Craven : Summer of Fear.

Rachel (Linda Blair) est une adolescente dont la vie est bouleversée par l’arrivée de sa cousine Julia (Lee Purcell). Les parents de cette dernière viennent de mourir dans un tragique accident et elle doit donc vivre avec Rachel et sa famille. Alors que certains évènements étranges surviennent, Rachel se demande s’il n’y a pas quelque chose de maléfique à propos de sa cousine…

Wes Craven n’a jamais fait de mauvais films, ça, j’en suis convaincu. Bon, il n’a pas réalisé que des chefs-d’œuvre, mais aucun ne me déçoit. Les moins réussis sont sans doute ses téléfilms puisqu’il n’avait pas la liberté de faire tout ce qu’il voulait, d’aller aussi loin qu’il aurait pu. C’est le cas de Summer of Fear, son troisième long métrage.

Ce qui est dommage, c’est qu’il y a de nombreuses idées intéressantes dans Summer of Fear, mais elles sont souvent sous-exploitées. Par exemple, Julia séduit le mari de sa tante et cette dernière s’en rend compte. Or, cette scène ne débouche sur rien. De même, lorsque Julia raconte son plan diabolique (pourtant malin) à Rachel, celui-ci nous est révélé sans aucune raison logique, simplement pour que les spectateurs le comprennent.

Mais c’est quoi cette coupe de cheveux ?

Malgré cela, la première moitié du film est très réussie. Nous avons droit à un mystère assez épais concernant Julia, et ses motivations restent floues. Les actions de Rachel envers sa cousine sont également intéressantes : Rachel essaie d’être gentille avec Julia, après tout ce que cette dernière a vécu. Mais c’est aussi une adolescente qui a du mal à accepter la présence d’une étrangère dans son quotidien, surtout si celle-ci a une vie plus enviable que la sienne. La deuxième partie, lorsque Julia est convaincue que Rachel lui veut du mal, est moins efficace et moins subtile. On tombe en effet dans le cliché classique du personnage principal qui tente de prouver que l’autre est méchant, mais que personne ne croit. C’est assez redondant et peu original.

Néanmoins, la présence de Linda Blair (The Exorcist) dans le rôle principal est un plus. Elle incarne à merveille l’adolescente jalouse à la chevelure complètement démente. On pourrait croire qu’elle tente de connaître la vérité à propos de sa cousine parce que c’est la bonne chose à faire, mais la performance de Blair nous laisse penser que ses actions sont motivées par l’égoïsme. C’est assez original et ça n’aurait pas été possible avec une actrice moins talentueuse.

Je le répète, il n’existe pas de mauvais films de Wes Craven. Par contre, il existe Summer of Fear qui, s’il est loin (très loin) d’être aussi bon que ses classiques comme Scream (1996) ou A Nightmare on Elm Street (1984), a le mérite d’être plutôt sympathique. A voir si vous êtes fan du réalisateur.

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