The Hills Run Red (2009)

Réalisé par : Dave Parker

Ecrit par : David J. Schow, John Dombrow, John Carchietta

Avec : Sophie Monk, Tad Hilgenbrink, William Sadler, Janet Montgomery, Alex Wyndham

Nous en sommes au quatrième jour des 31 jours de l’horreur 2020. Les règles sont simples : un film d’horreur à regarder chaque jour jusqu’au 31 octobre inclus. Aujourd’hui, nous tombons sur notre première déception du mois : The Hills Run Red.

Tyler (Tad Hilgenbrink) est fasciné par le film The Hills Run Red, un slasher ultra-violent des années 80 qui semble avoir disparu de la surface de la Terre et que très peu de gens ont vu. Véritablement obsédé par le long métrage, il retrouve la fille du réalisateur et l’emmène avec lui et ses amis sur les lieux du tournage afin de réaliser un documentaire. Ce que Tyler et ses acolytes sont sur le point de découvrir dépasse largement les plus sordides scénarios de films d’horreur, et aura de quoi terrifier les amateurs d’épouvante les plus aguerris…

The Hills Run Red part avec une idée intéressante. Avec un synopsis pareil, on aurait pu hériter d’un nouveau The Blair Witch Project (1999), mais en version slasher. Mais, pour cela, il aurait fallu un bon scénario, et un bon réalisateur…

D’abord, le scénario est truffés de défauts et de non-sens qui feront lever le sourcil à quiconque tente de suivre l’histoire. Si ce n’était qu’un ou deux problèmes, ça irait, mais ils sont tellement nombreux qu’on ne peut s’empêcher d’en faire l’inventaire. Par exemple, Tyler semble connaître le film par cœur. Il sait où ont été tournées les scènes, de quelle manière ont été faits les meurtres, etc. Pourtant, il n’a jamais vu le film ! Aussi, à un certain moment, un personnage utilise un fusil avec des balles à blanc, mais sans jamais que cela soit expliqué. Je pourrais écrire une page complète d’incohérences tellement elles sont nombreuses.

Les dialogues ne volent pas plus haut. On veut les faire passer pour plus intelligents qu’ils ne sont, mais ils semblent simplement prétentieux. C’est le cas lorsque deux personnages se disputent à propos de l’importance du sous-texte dans un scénario alors qu’ils sont entourés de cadavres, ou encore quand un autre fait référence à Nietzsche avec la phrase classique « ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ». Tout semble être écrit par quelqu’un qui vient tout juste de sortir de ses premiers cours d’université et qui veut étendre son savoir sans même en comprendre le sens.

Et que dire de la réalisation sinon qu’elle est à de nombreux moments carrément déficiente. Dave Parker, le réalisateur, multiplie les plans douteux. Il semble même croire qu’il tourne un vidéoclip dans certaines scènes au sein desquelles les plans rapides s’enchaînent aussi rapidement que les mensonges de Donald Trump en conférence de presse, le tout sur fond de musique pop-rock. De plus, Parker s’amuse à multiplier les flashbacks dans lesquels on entrevoit les scènes du film perdu. Ça ne sert absolument à rien, hormis à surexposer le tueur inutilement.

Par contre, les acteurs, eux, ne sont pas tous mauvais. Ils font du mieux qu’ils peuvent avec ce qui leur est donné. En fait, il n’y en a qu’un qui est assez médiocre : Tad Hilgenbrink, l’acteur principal ! Il n’est pas du tout convaincant et son rire est comparable à celui de Tommy Wiseau dans The Room (2003), un des pires films jamais réalisés.

J’aime bien les slashers, mais je déteste qu’on me prenne pour un imbécile. Malheureusement, c’est ce que fait The Hills Run Red. Au moins, à force d’essayer péniblement de donner du sens à l’histoire tout en slalomant entre les nombreux trous scénaristiques, je dois admettre avoir été, malgré moi, assez diverti.

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