I Still Know What You Did Last Summer (1998)

Réalisé par : Danny Cannon

Ecrit par : Trey Callaway

Avec : Jennifer Love Hewitt, Freddie Prinze Jr., Matthew Settle, Brandy Norwood, Jennifer Esposito, Mekhi Phifer

I Still Know What You Did Last Summer est typiquement le genre de film que l’on regarde par nostalgie, par attachement au premier volet (lire critique ici), aussi, et non pour ses qualités intrinsèques. Force est d’admettre que cette suite, sans être un pur navet, est plus que dispensable.

Un an a passé depuis l’épopée vengeresse du Pêcheur, au cours de laquelle Julie a vu périr ses amis. Néanmoins libérée du poids du secret qui lui gâchait la vie, Julie a repris son quotidien d’étudiante. Toujours proche de Ray, elle s’est fait de nouveaux amis, dont Karla, avec qui elle partage un appartement. Lorsque cette dernière remporte un voyage paradisiaque aux Bahamas, Julie se laisse convaincre de l’accompagner. Elle est alors loin de se douter que le cauchemar qu’elle a vécu l’été précédent est sur le point de recommencer…

Au premier abord, le film bénéficiait de prémices intéressantes, avec cette île désertée, coupée du monde et secouée par la tempête. Cela aurait pu donner quelque chose de bien, avec nos personnages pris au piège, à la merci du Pêcheur. Hélas, tout cela génère au final bien peu de frissons. L’atmosphère glauque et dérangeante du précédent opus n’est plus qu’un lointain souvenir. Le Pêcheur ne fait malheureusement plus le même effet que dans le premier, où il était véritablement effrayant. Les scènes de meurtres et de poursuites, bien trop sages, manquent cruellement d’originalité et de mordant, en plus d’accuser une forte ressemblance avec leur prédécesseur.

Cette mollesse généralisée dans laquelle baigne le film est due à la combinaison de plusieurs facteurs : des personnages peu charismatiques, une fausse piste impliquant du vaudou totalement vaine, et une révélation finale digne d’un des meilleurs épisodes des Feux de l’Amour. Je reviens quelques instants sur les personnages, qui plombent véritablement le film. J’étais certes ravie de retrouver Freddie Prinze Jr., que j’adorais à l’époque, mais force est de constater qu’il n’est pas au top de son jeu dans le rôle du fadasse Ray. Will, le nouveau venu, est si niais qu’il en devient vite agaçant. Mais le pire est, comme dans le premier volet, le personnage de Julie James. Toujours aussi tête-à-claques, elle réussit l’exploit d’être encore plus nunuche et insupportable qu’auparavant. Et que dire du personnage de Jack Black, dont la présence est aussi incongrue qu’inutile ? Seule l’énergique Karla sort un peu du lot, avec une scène de poursuite assez sympathique.

I Still Know… est donc un banal petit slasher sans prétention. Cela étant dit, lorsque l’on voit l’opus numéro 3, sorti en 2006, on se dit que, finalement, celui-ci aurait pu être bien pire. Un reboot de l’original de 1997 est, paraît-il, prévu. Même si cette idée ne m’emballe pas particulièrement, pourquoi ne pas lui laisser sa chance ? En espérant qu’il ait davantage d’audace et d’ambition que ce second chapitre au manque d’inspiration flagrant.

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