They Remain (2018)

Réalisé par : Philip Gellat

Ecrit par : Philip Gellat

Avec : William Jackson Harper, Rebecca Henderson

C’est habituellement mauvais signe lorsqu’on s’endort devant un film. Parfois, c’est simplement parce que la fatigue nous gagne et non parce que le film que l’on regarde est barbant. Malheureusement pour They Remain, c’est bien l’œuvre qui est soporifique. On peut se dire que ce n’est pas grave, que certains films prennent leur temps et peuvent paraitre ennuyeux au départ, puis nous sortir quelques revirements et pivots dramatiques amusants. Or, lorsqu’on sort d’une sieste de près de dix minutes et qu’on n’a, malgré tout, rien manqué, c’est très mauvais signe. They Remain est donc un énième somnifère sorti cette année, malgré une prémisse pourtant intéressante.

Keith (William Jackson Harper) et Jessica (Rebecca Henderson) sont deux scientifiques devant faire des analyses et recherches en plein milieu d’une forêt qui a jadis été le terrain d’une secte satanique à la Charles Manson. Peu à peu, les protagonistes se mettent à avoir des visions et à développer des doutes l’un sur l’autre. Et si la secte était toujours présente sur place ?

Une belle photographie qui ne sauve pas le film.

Vous aimez l’idée du film ? Dans ce cas, lisez plutôt la nouvelle sur laquelle le film est basé, parce que son idée de départ est la seule chose valable dans They Remain. Ce long(très long !)-métrage est tellement lassant et insupportable (une heure quarante de pur ennui) qu’il flinguera votre journée entière.

D’abord, le scénario utilise le même procédé sur toute sa durée : on met en scène un moment stressant et, au moment où l’on croit qu’il va se passer quelque chose, la scène se coupe et le personnage principal se réveille. C’est une technique vieille comme le monde qui ne fonctionne plus ! De plus, qu’on le fasse une fois passe encore, mais après vingt fois, c’est juste désagréable et ça fait en sorte que le suspense est réduit à néant puisque, même si la tension est à son comble, on sait qu’il ne se passera rien.

Même les acteurs s’ennuient.

Ce n’est pas l’unique problème du scénario. Celui-ci ne développe pas suffisamment ses personnages, de sorte que leurs réactions sont incompréhensibles. Ceux-ci commencent à céder à la paranoïa, mais ça arrive d’un coup, sans qu’on ait le moindre indice que ça allait se produire. C’est tout simplement décousu.

Par ailleurs, Philip Gellat n’est visiblement pas seulement mauvais scénariste, il n’excelle pas non plus en matière de réalisation. En effet, il utilise de nombreux plans dans lesquels on distingue nettement l’arrière-plan, et ce malgré le fait que l’action se déroule en avant-plan. Ce n’est pas dérangeant si ce n’est que l’arrière-plan n’est jamais utilisé ! Quel est le but de faire ça ? On peut aussi relever que les plans ne sont jamais bien cadrés (le menton des acteurs sont toujours coupés). On dirait un film expérimental fait par un étudiant qui apprend les différentes techniques de réalisation et qui veut absolument toutes les utiliser, peu importe le contexte.

Et un menton coupé ! Un !

Les acteurs, quant à eux, font leur possible. Ils sont plutôt médiocres, mais il serait difficile de leur en vouloir avec le peu de contenu qu’on leur a donné. William Jackson Harper (The Good Place) semble être en pilote automatique et Rebecca Henderson (Westworld) joue de manière fade, pour ne pas dire complètement endormante.

Ne vous fiez pas à l’affiche alléchante de They Remain, ce film n’en vaut pas la peine. Encore une fois en 2018, on se retrouve avec un film doté d’un synopsis original, mais sans aucun intérêt cinématographique. On est loin de la qualité à laquelle on a eu droit l’année dernière…

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