Jurassic World : Dominion (2022)

Réalisé par : Colin Trevorrow

Ecrit par : Emily Carmichael, Colin Trevorrow, Derek Connolly

Avec : Jeff Goldblum, Sam Neill, Laura Dern, Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, DeWanda Wise, Mamoudou Athie, Isabella Sermon

Mes deux plus grosses attentes cinématographiques de l’année 2022 étaient le cinquième volet de la saga Scream (sorti en janvier dernier) et ce Jurassic World : Dominion. Il s’agit de deux suites à des franchises cinématographiques qui ont marqué mon enfance et mon adolescence et qui sont très chères à mon cœur. Si l’une de ces deux œuvres s’est révélée être un ratage monumental, l’autre, au contraire, a su combler mes espoirs. En y réfléchissant bien, on peut même dire que les deux films sont diamétralement opposés sur plusieurs aspects. Si l’indigne Scream 2022 souffrait d’un manque de travail évident et d’une méconnaissance flagrante de la franchise qu’il prétendait poursuivre, Jurassic World : Dominion, au contraire, renvoie l’image d’un film réalisé avec cœur et respect, et non dans le seul but de faire du cash en alignant platement de vagues références aux précédents films, espérant contenter les fans de la première heure.

Dominion est la suite directe du précédent opus sorti en 2018, Fallen Kingdom. Quatre ans ont passé, et les dinosaures se mêlent à présent aux humains, avec les problèmes que l’on imagine. Owen et Claire forment un couple et prennent soin de Maisie, la petite fille clonée du co-fondateur de Jurassic Park. Leur chemin ne va pas tarder à croiser celui d’Ellie Sattler, Alan Grant et Ian Malcolm, dont le trio s’est reformé afin de contrecarrer les plans d’un laboratoire de génétique qui pourrait bien causer la fin de l’humanité…

Tout d’abord, quel plaisir de voir le trio originel se reformer ! La première chose qui saute aux yeux, c’est le respect accordé à ces personnages. Ils sont toujours aussi attachants (Ian Y) et leur personnalité et leur trajectoire de vie sont totalement en adéquation avec ce qu’ils étaient il y a près de trente ans. Quand on voit le traitement infligé au casting original de Scream dans le dernier opus, ou encore au personnage de Laurie Strode dans le calamiteux Halloween Kills, on était en droit de craindre le pire…

Quant aux personnages de la seconde trilogie, Owen et Claire, ils sont nettement plus intéressants et supportables dans ce film-ci que dans les deux précédents, où ils étaient au mieux insipide en ce qui concerne Owen, au pire vraiment tête-à-claques pour ce qui est de Claire. De même, la présence de Maisie, petite fille clonée, a beaucoup plus de sens et d’intérêt ici que dans le précédent film, où la révélation de son existence tombait comme un cheveu sur la soupe. De plus, les nouveaux personnages sont vraiment sympathiques, surtout Kayla (campée par DeWanda Wise), la pilote d’avion badass, ou encore Ramsey (Mamoudou Athie), le protégé de Ian Malcolm. En ce qui concerne les acteurs, c’est Chris Pratt qui m’a le plus étonnée. Il livre ici une solide performance, contrairement aux deux précédents volets où il était insignifiant.

Par ailleurs, qui dit suite dit également easter eggs et clins d’œil en tout genre. Ici, les références aux précédents opus sont subtiles et agréables. Elles s’intègrent naturellement à l’intrigue, et ne manqueront pas de vous faire sourire de nostalgie. Sorte de récompense pour les fans de la première heure, un easter egg ne devrait jamais exister au détriment de la qualité générale du long métrage. Oui, je m’adresse à toi, Scream 2022.

Mais la principale qualité de ce Jurassic World est sans conteste ses scènes d’action. Elles s’enchaînent sans temps mort, et sont plus impressionnantes les unes que les autres. Ainsi, la scène se déroulant à Malte vaut son pesant de cacahuètes. S’ajoutent à cela quelques scènes de tension bien ficelées, qui font que l’on se retrouve agrippés à notre siège durant une bonne partie du long métrage. J’ai même sursauté à plusieurs reprises, ce qui ne m’arrive que très rarement au cinéma. Inutile de préciser que durant toutes ces scènes d’action, on a notre dose de dinosaures, qui sont en plus très cools. Là-dessus, on n’est pas volés !

En outre, le scénario a le bon goût de ne pas diaboliser la génétique, porteuse d’espoirs malgré d’inévitables dérives, tout en livrant une critique de la société on en peut plus actuelle : les personnes puissantes et riches à milliards qui consacrent leurs moyens et leurs richesses à des futilités et qui, comme le résume le Dr Sattler, préfèrent « construire des parcs d’attractions » plutôt que d’essayer de préserver le monde dans lequel nous vivons.

Enfin, pour ajouter à mon plaisir, il s’avère que le film est visuellement très réussi, et vraiment bien réalisé. Colin Trevorrow s’est sans conteste amélioré depuis le premier Jurassic World.

En somme, ce Jurassic World troisième du nom contient tout ce que j’attends d’un Jurassic Park : un savant mélange d’humour, d’émotions, de suspense, d’action, et de dinos, beaucoup de dinos ! Tout cela fait en sorte que les 2h26 que dure le film filent en un clin d’œil. Il s’agit donc d’un joli divertissement, fait avec cœur et passion, et une bien belle conclusion aux deux trilogies.

 

 

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