The Car (1977)

Réalisé par : Elliot Silverstein

Ecrit par : Dennis Shryack, Michael Butler, Lane Slate

Avec : James Brolin, Kathleen Lloyd, John Marley, R.G. Armstrong, John Rubinstein

Nous en sommes au septième jour des 31 jours de l’horreur 2020. Les règles sont simples : un film d’horreur à regarder chaque jour jusqu’au 31 octobre inclus. Aujourd’hui, nous avons vu un film des années 70 qui mériterait d’être aussi connu que certains classiques : The Car.

Dans un petit village en plein milieu du désert américain, une voiture se met à tuer les habitants l’un après l’autre. L’adjoint du shérif, Wade (James Brolin), fera tout ce qui est en son pouvoir pour mettre le conducteur hors d’état de nuire… Mais y a-t-il bien quelqu’un derrière le volant ?

Quand on parle des classiques de l’horreur, on pense à The Exorcist (1973), Halloween (1978), Friday the 13th (1980), ou encore The Thing (1982). Il y en a des tas, mais The Car brille par son absence. C’est malheureux puisqu’il s’agit d’un excellent film qui devrait être élevé au même niveau que ces œuvres cultes.

D’abord, la réalisation de Silverstein est impeccable. Certes, certaines scènes ont mal vieilli. Les poursuites en voiture sont parfois trop longues, et le fait que les images soient accélérées pour donner l’impression que les véhicules sont plus rapides passe mal. Cependant, c’est un détail parce que Silverstein sait comment créer de la tension.

Chaque fois que la voiture va frapper, le cinéaste nous la montre d’abord de loin, en arrière-plan. Elle parait terriblement menaçante et on appréhende son arrivée. C’est une simple voiture, mais Silverstein la filme comme si c’était un animal sauvage qui ne rêve que de s’emparer de sa prochaine proie. Et quand elle frappe, c’est brutal et violent. Les meurtres ont beau être souvent hors caméra à cause des moyens techniques limités de l’époque, on ne peut qu’être choqués lorsqu’ils se produisent.

De plus, tous les personnages sont développés. Tous ! Même s’il y en a une pléthore. L’autostoppeur qui ne semble être là que pour augmenter le nombre de victimes ? Il a quelques lignes de dialogues qui le rendent très attachant. La copine de l’ami de Wade ? Elle aura son importance, même si ce n’est qu’un personnage secondaire.  On peut croire que tous ces développements alourdissent le scénario, mais c’est loin d’être le cas. Ça l’agrémente et permet de rendre tous les personnages sympathiques et réalistes (sauf celui qui est violent avec sa femme).

Il faut ajouter que les acteurs jouent de manière convaincante, surtout James Brolin dans le rôle principal. Contrairement à ce qu’on pourrait penser d’un personnage de policier, il n’est pas invulnérable. On sent qu’il est dépassé par les évènements et ne se gêne pas pour être effrayé et dévasté par l’annonce des morts de son village.

Il serait intéressant de voir une version plus moderne (un remake) de The Car, surtout avec les moyens techniques actuels, pour améliorer encore le réalisme des attaques et des poursuites. Par contre, il faudrait un sacré réalisateur et d’excellents acteurs pour parvenir au même résultat. Définitivement, The Car mériterait de devenir un classique de voitures tueuses, au même titre que Christine (1983) de John Carpenter ou Duel (1971) de Steven Spielberg.

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