Prooi (aka Prédateur aka Prey) (2016)

Réalisé par : Dick Maas

Ecrit par : Dick Maas

Avec : Sophie Van Winden, Julian Looman, Mark Frost

Nous en sommes au vingt-cinquième jour des 31 jours de l’horreur 2020. Les règles sont simples : un film d’horreur à regarder chaque jour jusqu’au 31 octobre inclus. Aujourd’hui, nous regardons un film de lion mangeur d’hommes complètement déjanté : Prooi.

Depuis quelques jours, un lion cause la panique dans les rues d’Amsterdam. Lizzy (Sophie Van Winden), une vétérinaire experte en fauves, ainsi que ses deux amis, vont traquer l’animal avant qu’il ne fasse plus de dégâts. Mais en sortiront-ils indemnes ?

Depuis le film Sharknado (2013), nous sommes envahis par les séries Z mettant en vedette des animaux tueurs. Pourtant, rares sont celles qui sont bonnes. Il y a quelques exceptions, bien sûr, comme Zombeavers (2014) ou même Ghost Shark (2013), mais dans l’ensemble, ce genre de films se complait dans la médiocrité, échouant même à être divertissants. Heureusement, Prooi se trouve être une de ces rares exceptions.

Tout d’abord, il est clair que le film a avant tout pour vocation d’être drôle et divertissant, et c’est totalement réussi. Le scénario multiplie les situations complètement absurdes et folles, mais rien n’est pris au sérieux, alors tout passe. Ainsi, lorsqu’un personnage tire sur un lustre dans un restaurant parce qu’il est complètement saoul et qu’il n’y a aucune conséquence, ça passe crème.

Parlant de celui-ci, c’est le personnage le plus drôle que j’aie pu voir dernièrement. Il s’agit de Jack (Mark Frost), un chasseur d’animaux sauvages en chaise roulante. C’est le héros de l’histoire, l’homme de la situation, mais il possède tellement de défauts qu’on se demande s’il est vraiment apte à traquer la bête. Ça nous change du héros parfait, qui ne fait jamais un pas de travers.

De plus, les scènes d’action sont très bien réalisées. Le cinéaste Dick Maas ne se contente pas seulement de faire une comédie, il veut également de la tension. Grâce à lui, nous avons droit à une belle scène où le lion poursuit un livreur en scooter en plein milieu d’Amsterdam. Cette scène est impressionnante, surtout pour ce genre de films à petit budget.

Ensuite, le scénario est très original. Non seulement il prend des directions inattendues, mais aucun des personnages n’est à l’abri des attaques du lion, très violentes en passant. Si un enfant traîne dans les parages, vous pouvez être sûrs que l’animal ne se gênera pas pour en faire son quatre heures. C’est osé !

Enfin, les effets n’ont rien à envier aux grosses productions hollywoodiennes. Les blessures sont toutes réalisées à l’aide des prothèses et autres effets pratiques. Certes, les lions sont en CGI et, même le réalisateur s’en voulait d’avoir pris cette décision. Cependant, imaginez la difficulté d’utiliser de véritables bêtes pour des scènes de poursuites en plein milieu d’Amsterdam. C’aurait été impossible !

En définitive, Prooi est un des films les plus amusants réalisés ces dernières années. Il ne réinvente pas la roue, mais il est un divertissement honnête qui ne prétend pas être autre chose.

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