The Pit and the Pendulum (1991)

Réalisé par : Stuart Gordon

Ecrit par : Dennis Paoli, d’après une nouvelle de Edgar Allan Poe

Avec : Lance Henriksen, Rona de Ricci, Jonathan Fuller, Jeffrey Combs

Nous en sommes au vingtième jour des 31 jours de l’horreur 2020. Les règles sont simples : un film d’horreur à regarder chaque jour jusqu’au 31 octobre inclus. Aujourd’hui, nous regardons un des films moins connus de Stuart Gordon : The Pit and the Pendulum.

Espagne, 1492. L’inquisiteur Torquemada (Lance Henriksen) terrorise les habitants de Toledo en torturant ceux qui s’élèvent contre son autorité. Pour avoir voulu protéger un enfant lors d’une exécution publique, Maria (Rona de Ricci) est emprisonnée par les forces de l’ordre. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne soit mise à mort. Antonio (Jonathan Fuller), son mari, parviendra-t-il à l’aider à s’évader à temps ?

Stuart Gordon (Re-animator, Dolls) est surtout reconnu pour avoir adapté à l’écran les histoires de H.P. Lovecraft. Peu savent cependant qu’il a également adapté la nouvelle Le Puits et le Pendule d’Edgar Allan Poe. Ce film n’est peut-être pas le meilleur de Gordon, le matériel d’origine étant plutôt mince, mais il est tout de même très divertissant.

Comme à son habitude, Gordon parvient à intégrer humour et absurde dans des scènes pourtant graves et sombres. Ainsi, même si les scènes dans lesquelles les femmes sont torturées sous prétexte qu’elles sont des sorcières sont choquantes (on en veut vraiment aux inquisiteurs et à l’Eglise catholique), le maître de l’horreur réussit à leur insuffler quelques touches d’humour noir afin d’alléger le tout. Par exemple, lors de la première scène, Torquemada excommunie un mort et le fait fouetter. Si, au départ, voir un squelette se faire fouetter peut sembler absurde, voir amusant, on se rend vite compte de l’horreur de la situation alors que la famille du défunt est témoin de la scène et pleure la victime.

Par contre, ceux qui s’attendent à un pur film d’horreur comme a pu faire Stuart Gordon seront peut-être un peu déçus. Il s’agit presque davantage d’un film de cape et d’épée que d’une œuvre d’épouvante. En effet, il y a plus de scènes de batailles entre les soldats et Antonio que de scènes d’horreur. Il n’empêche que Gordon sait bien filmer les scènes d’action qui sont très divertissantes.

Malgré tout, The Pit and the Pendulum manque parfois un peu de rythme. On se demande où le cinéaste veut en venir. Une fois que Maria est enfermée et torturée, on a l’impression que le scénario tourne un peu en rond. Heureusement, certaines scènes frappent l’imaginaire et empêchent le film d’être ennuyeux.

The Pit and the Pendulum n’est certainement pas le meilleur long-métrage de Stuart Gordon, mais il reste quand même un des bons coups du réalisateur. Ce dernier a su s’approprier l’histoire d’Edgar Allan Poe et de la modifier à son image comme il a si bien su le faire avec celles d’H.P. Lovecraft.

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