Motel Hell (1980)

Réalisé par : Kevin Connor

Ecrit par : Robert Jaffe, Steven-Charles Jaffe

Avec : Rory Calhoun, Paul Linke, Nancy Parsons, Nina Axelrod

Nous en sommes au vingtième-et-unième jour des 31 jours de l’horreur 2020. Les règles sont simples : un film d’horreur à regarder chaque jour jusqu’au 31 octobre inclus. Aujourd’hui, nous regardons un film des années 80 qui se prend pour The Texas Chainsaw Massacre (1974) mais qui est loin d’en avoir les qualités : Motel Hell.

Vincent (Rory Calhoun) et sa sœur Ida (Nancy Parsons) sont les meilleurs producteurs de viande fumée de la région. Ce que le monde ignore, c’est que l’ingrédient secret de leur recette n’est certainement pas du porc…

Au départ, Tobe Hooper (The Texas Chainsaw Massacre) était censé réaliser Motel Hell, mais lorsque les studios Universal ont fait marche arrière, le cinéaste les a suivis. C’est bien dommage puisque Hooper aurait certainement fait un meilleur film que ce qui nous a été offert.

Pour commencer, le plus gros défaut du film est que l’on suit constamment les antagonistes. Et, même si ceux-ci sont assez originaux, loin d’être les bouseux consanguins qu’on pourrait s’attendre à voir dans ce genre de films, ils ne servent à rien. Ainsi, durant la majeure partie du film, on les voit capturer de malheureux passants, les enterrer jusqu’au cou et les découper, encore et encore. Il n’y pas vraiment de rebondissements, on ne s’attend pas à ce que les victimes s’en sortent, on ne voit que les méchants « élever leur bétail ». C’est assez ennuyeux.

De surcroît, un des personnages les plus idiots et irréalistes jamais écrits se trouve dans Motel Hell. Il s’agit de Terry (Nina Axelrod) dont le petit copain est une des victimes des fermiers. Elle croit avoir été sauvée d’un accident mortel par Vincent, mais ce dernier l’a en fait recueillie chez lui par pitié. Quelques minutes après avoir appris que son petit ami est mort, Terry retrouve le sourire et décide de rester chez les fermiers pour quelques jours, sans raison. Deux jours plus tard, elle tombe amoureuse de Vincent, d’au moins quarante ans son aîné et… décide de l’épouser. Mais qui a pensé à créer un personnage aussi absurde ?

Néanmoins, un personnage de ce genre aurait pu avoir sa place dans le film si celui-ci se prenait moins au sérieux ou était carrément une comédie, mais ce n’est pas le cas. Le film adopte un ton sobre et grave malgré plusieurs scènes qui pourraient faire penser le contraire. Et c’est un gros problème : on a l’impression que le scénario cherche à faire rire, mais la réalisation pas du tout. Par exemple, lors d’une scène, un couple d’échangistes vêtus de cuir s’enduisent d’huile et croient que les fermiers se joindront à eux pour leur petite partouze. C’aurait pu être drôle, mais c’est filmé avec sérieux.

Mais la goutte d’eau qui fait déborder le vase se trouve à la toute fin, lors du dénouement. En effet, nous avons droit à un combat de tronçonneuses interminable entre Vincent, cannibale et méchant du film, et Bruce (Paul Linke), le shérif, tellement obsédé par Terry qu’il a essayé de la violer plus tôt dans le film. Bref, impossible de prendre parti entre les deux.

En définitive, Motel Hell a beau avoir une certaine popularité chez les fans d’horreur des années 80, il est tout simplement ennuyeux. C’est un peu le Texas Chainsaw Massacre du pauvre.

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