Réalisé par : George Ratliff
Ecrit par : David Gilbert, George Ratliff
Avec : Sam Rockwell, Vera Farmiga, Jacob Kogan, Celia Weston
Nous en sommes au dixième jour des 31 jours de l’horreur 2020. Les règles sont simples : un film d’horreur à regarder chaque jour jusqu’au 31 octobre inclus. Aujourd’hui, nous avons vu un excellent film d’enfant diabolique : Joshua.
C’est le bonheur au sein de la famille Cairn : la petite Lilly vient de naître. Malgré cette nouvelle réjouissante, les choses commencent à se gâter. Le bébé passe ses journées et ses nuits à pleurer, plongeant ainsi Abby (Vera Farmiga), la mère, dans une profonde dépression. Peu à peu, les soupçons se portent sur Joshua (Jacob Kogan), le fils de neuf ans. Pourrait-il être responsable de la situation ? Et si, pourquoi ?
Les films d’enfants diaboliques ont toujours eu une place particulière dans mon cœur. Que ce soient des classiques comme The Omen (1976) ou encore des pépites moins connues comme The Children (2008), c’est un sous-genre qui me plaît. Cependant, je n’avais pas encore vu l’un des meilleurs : Joshua.
Le scénario du film ne ressemble à aucun autre. Au diable les clichés, Joshua est très rafraîchissant. Nous ne suivons pratiquement jamais Joshua, les scènes se concentrant principalement sur le couple parental. Cela fait en sorte que, malgré tous les malheurs qui arrivent aux parents, on peut douter de la culpabilité du gamin, qui est même adorable par moment.
Grâce à cela, le film devient très intrigant. Que fait exactement Joshua ? Et, surtout, pourquoi fait-il ça ? Les spéculations fusent au fur et à mesure que les minutes avancent et ce n’est qu’à la toute fin que nous avons des réponses à nos questions. Et quelle fin parfaite ! Subtile, elle ne pourrait pas être plus glauque et frappante.
De surcroît, les trois acteurs principaux sont tous fabuleux. Ils agissent de manière naturelle, ont leurs défauts et constituent une véritable famille. Sam Rockwell (The Green Mile, Poltergeist 2015) n’agit pas comme les pères d’enfant diabolique qu’on voit habituellement. Lorsqu’il a des doutes sur les agissements de son fils, il ne se contente pas que de le surveiller d’un œil. Sa façon de se protéger peut sembler exagérée, mais elle est originale et, avouons-le, réaliste. Vera Farmiga (The Conjuring, The Orphan) est également convaincante et sa descente aux enfers semble terrible. Et que dire de Jacob Kogan, toujours menaçant, même si on ne voit jamais ce qu’il fait.
Décidément, Joshua est un des meilleurs films d’enfants maléfiques. Différent et choquant (la scène de la fontaine en est une preuve), il redore le blason du sous-genre et saura ôter l’envie d’avoir des enfants aux plus indécis.