Tell Me a Story – saison 2 (2019-2020)

Créé par : Kevin Williamson

Avec : Paul Wesley, Danielle Campbell, Carrie-Anne Moss, Odette Annable, Matt Lauria, Ashley Madekwe

Après une première saison des plus satisfaisantes, Tell me a Story est de retour pour mener la vie dure aux héros et héroïnes des contes de notre enfance. Bonne nouvelle : Kevin Williamson est toujours aux commandes. Et qui dit nouvelle saison, dit nouveaux contes à réinventer. Le principe reste le même : on reprend les grandes lignes de ces histoires intemporelles, et on les cuisine à la sauce 2020.

Cette fois, les trois intrigues tournent autour d’une seule et même fratrie, les Pruitt, non plus à New-York mais à Nashville. Le frère et les deux sœurs se trouvent chacun mêlé à un conte différent : Jackson, l’aîné, rencontre une mystérieuse jeune femme qui soupçonne son affreuse belle-mère et les deux fils de celle-ci d’avoir assassiné son père. Maddie, la cadette, est sur le point d’épouser Tucker, écrivain torturé souffrant de sévères troubles insomniaques. Ashley, la benjamine, est une jeune chanteuse défigurée après l’explosion d’une bombe, qui vit cloitrée dans son immense demeure sous la supervision de Beau, un garde du corps qui ne la laisse pas indifférente. Nul besoin de vous en dire plus, vous avez d’ores et déjà reconnu les prémices des contes dont il sera question au long des dix épisodes : place cette fois à Cendrillon, La Belle au Bois dormant et La Belle et le Bête.

Tout d’abord, le concept a, de toute évidence, de beaux jours de lui, car on prend toujours autant de plaisir à essayer de relier chaque élément de l’intrigue au conte dont il s’inspire. Certains clins d’œil sont évidents (je pense à Cendrillon, surtout), d’autre un peu plus complexes (c’est le cas de La Belle au bois dormant). Outre le concept, l’autre force de la série est son casting. Déjà lors de la première saison, tous les acteurs sont remarquables. Lors de cette saison 2, Paul Wesley (Tucker) et Carrie-Anne Moss (maman Pruitt) se distinguent tout particulièrement. Odette Annable (Maddie) et Matt Lauria (Jackson) sont, eux aussi, tout à fait remarquables.

Toutefois, on ne peut nier que cette saison est plus inégale que la précédente. Alors que la saison un nous racontait trois histoires présentant chacune un intérêt à peu près égal, ce deuxième chapitre se montre nettement moins équilibré.

Ainsi, le segment consacré à La Belle et la Bête est d’un ennui mortel. La relation entre la pop star et son bodyguard est mièvre à souhait. Les trois-quarts des dialogues consistent en de longues jérémiades de la part de « la Bête ». Il s’agit d’un personnage particulièrement pénible et tête-à-claques, d’autant plus que l’actrice qui l’incarne est loin d’être excellente. Le seul intérêt que l’on peut trouver à cette relecture est l’identité du poseur de bombe. Mais même là, on ne peut s’empêcher d’être déçu par le fin mot de l’histoire. Il y a bien la présence d’un fan particulièrement hardcore qui apporte un petit côté malsain à l’affaire, mais il est hélas bien vite écarté. Des deux saisons, c’est assurément l’intrigue la plus faible. Ceci dit, il est à noter que c’est ce segment qui contient le plus joli personnage à mes yeux, la mère des frères et sœurs Pruitt, personnage aux multiples facettes subtilement incarné par une superbe Carrie-Anne Moss.

Ensuite, Cendrillon est l’histoire qui m’intéressait le moins au départ, mais il s’avère qu’elle contient en fait le personnage le plus touchant, Jackson, jeune musicien alcoolique qui ne se pardonne pas la mort de son père.  Si l’intrigue amène son lot de surprises, l’intérêt s’émousse néanmoins quelque peu sur la fin, et se révèle au final assez simpliste.

Finalement, ma préférence va donc à la troisième histoire, La Belle au Bois dormant, que j’ai trouvée particulièrement troublante. Elle est la moins facile à cerner, et nous offre matière à réflexion. Les thèmes abordés sont tour à tour émouvants et sordides. Les retournements de situation s’enchaînent, laissant le spectateur constamment dans l’expectative. Je n’en dirai d’ailleurs pas trop, tant il serait dommage de gâcher les différents rebondissements qui vous attendent.

Par ailleurs, les premiers épisodes peuvent laisser croire aux spectateurs que certains personnages manquent un peu de background, et que de ce fait plusieurs de leurs réactions sont insensées ou précipitées. Si c’est votre cas, soyez rassurés : votre patience sera récompensée, car la psychologie des personnages ainsi que les relations entre les différents protagonistes ne font que prendre de l’épaisseur au fil du temps. C’est le cas notamment de Maddie et de son futur mari, ou encore de Jackson et sa mère.

En outre, s’il est vrai que les trois premiers épisodes sont un peu mous, l’action décolle véritablement à partir du quatrième épisode, et nous maintenant accrochés jusqu’au dénouement.

En conclusion, il me semble évident que Tell me a story a encore de beaux moments à nous offrir, et il est donc à espérer que la série soit rapidement renouvelée pour une troisième saison. Moi, en tout cas, je meurs d’impatience de découvrir les frayeurs que ces contes pourtant si connus peuvent encore nous réserver…

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