The Prodigy (2019)

Réalisé par : Nicholas McCarthy

Ecrit par : Jeff Buhler

Avec : Taylor Schilling, Jackson Robert Scott, Peter Mooney, Colm Feore, Brittany Allen

Même si je dois avouer que les films mettant en scène des enfants démoniaques/possédés/psychopathes ne sont pas ma tasse de thé, je me suis pourtant rendue à la projection de The Prodigy dans les meilleures dispositions qui soient. En effet, les précédents films du réalisateur Nicholas McCarthy (The Pact en 2012, et At The Devil’s Door en 2014) m’avaient fait très bonne impression, surtout ce dernier, qui m’avait laissé le souvenir d’une belle trouille.

Il faut savoir que The Prodigy est sorti dans l’indifférence la plus totale ici en Belgique, avec très peu de publicité et un nombre restreint de séances dans quelques cinémas seulement. Et laissez-moi vous dire que c’est vraiment dommage, parce que The Prodigy est un divertissement réussi.

Quelque chose ne va pas chez Miles. Sarah remarque bien vite que son bambin présente des facultés mentales exceptionnelles pour un garçon de son âge. Miles serait-il surdoué ? C’est ce que tous se plaisent à penser, jusqu’à ce que le garçonnet se mette à agir de manière de plus en plus étrange, entre accès de violence et cauchemars récurrents. Il se pourrait que l’esprit du petit prodige cache en fait des choses bien plus sombres que tout ce que l’on peut imaginer…

Tout d’abord, la scène d’ouverture est accrocheuse et efficace. On assiste à l’accouchement de Sarah donnant naissance au petit Miles, entrecoupé par la mort d’un kidnappeur de femmes, abattu par la police. Le spectateur comprend que ces deux histoires en apparence bien distinctes s’imbriqueront inévitablement par la suite, même s’il ne sait pas encore dans quelle mesure.

Le film se concentre ensuite sur la vie du petit Miles, campé par un excellent jeune acteur, Jackson Robert Scott (le petit Georgie de It version 2017). Son interprétation apporte énormément au film. Tantôt il fait véritablement froid dans le dos (comme lorsque la caméra du babyphone le surprend entrain de psalmodier dans son petit pyjama, agrippé aux barreaux de son lit), tantôt il nous attendrit avec le regard empreint de tristesse et de confusion du petit garçon qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Taylor Schilling livre également une prestation plus qu’honorable dans le rôle de la mère dépassée par les événements mais néanmoins prête à tout pour préserver sa famille et délivrer son fils du mal qui le ronge. Les choix face auxquels se trouve son personnage nous amènent d’ailleurs à nous interroger sur nos propres limites lorsqu’il s’agit de défendre ce qui nous est cher.

Par ailleurs, d’aucuns trouveront sans doute que l’explication de l’état de Miles nous est communiquée de façon expéditive et artificielle, par la bouche d’un psychologue qui entre de la vie de Sarah de manière un peu trop providentielle. Il me semble au contraire que le film, en procédant de cette manière, évite ainsi l’écueil de nous faire languir pendant deux heures avant de nous fournir l’explication de l’état de Miles. En tant que spectateurs, nous avons fini par comprendre peu ou prou de quoi il s’agissait ; dès lors, pourquoi essayer de nous faire douter outre mesure ?

Un autre écueil que le film évite avec brio est celui du ridicule. Il n’aurait pas été étonnant de voir le long métrage sombrer dans le grotesque, si les agissements de Miles avaient manqué de subtilité. Ce n’est pas du tout le cas ici : le comportement de Miles nous met vraiment mal à l’aise, et ne prête pas du tout à rire.

The Prodigy bénéficie en outre de scènes de tension vraiment efficaces et bien orchestrées. Le suspense y est très présent, et le spectateur est placé en état d’alerte constant. En outre, le film est ponctué de quelques petits sursauts efficaces et, chose rare, justifiés. En effet, la plupart des jump scares ne sont pas gratuits, et ont une raison d’être en lien avec le mal qui affecte Miles.

Il faut malgré tout admettre que le scénario n’est pas follement original dans sa construction (ça nous change toutefois des démons et esprits habituels), mais le tout est si bien exécuté que l’on passe un bon moment, sans s’ennuyer une seule seconde.

En définitive, à défaut d’être incroyablement emballée, je suis sortie de la salle satisfaite et divertie, ce qui ne m’était plus arrivé depuis bien longtemps après le visionnage d’un film d’horreur.

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2 Responses to The Prodigy (2019)

  1. Darknote says:

    Bonjour,
    J’ai bien aimé le film, j’ai trouvé certains moment, un peu long malgré tout.
    Jackson Robert Scott est très bien, en lisant l’article, je vois qu’il a tourné dans Ça (2017), j’ai trouvé tellement nul ce film que j’ai oublié les acteurs/les actrices.
    Pour revenir à The prodigy, la mère est excellente, l’actrice Taylor Schilling, vu dans « Titan » (2018 avec Sam Worthington) est parfaite.
    Un film qui se laisse regarder avec plaisir.

    HS : a quand un thème de 2019 qui répond aux normes de RGPD ? Là, le champ commentaire n’est pas conforme.
    Pas de page Mentions Légales, alors obligatoire, même pour un non-professionnel.
    https://blog.defimedia.be/expertise/les-mentions-legales-de-votre-site-web-sont-elles-correctes/
    Pas de bandeau de cookies ?

    Il faudrait que les plugins soient à jour
    https://www.yakaferci.com/report/?session_id=1049644&page=generic&orig_url=lheuredelhorreur.com#tags
    et bien configurer Yoast SEO selon ce tutoriel
    https://wpmarmite.com/wordpress-seo/

    La nomination des images est importante, cela amène des visiteurs, là pas bon « MV5BNGQ1N2ZjNWUtMDBmOC00YjRiLTk3Y2ItNzc4NTQyZWNmMmJmXkEyXkFqcGdeQXVyNTc5OTMwOTQ@._V1_.jpg »
    un autre tutoriel
    https://audreytips.com/guide-complet-optimiser-images-wordpress/
    http://bloginfluent.fr/article-optimise-wordpress/
    https://www.security-helpzone.com/2017/10/07/ecrire-article-optimise-seo-wordpress/

    Et WordPress à jour ? PHP 7.2 ou PHP 7.3 ?

  2. Pingback:Ma (2019) - L'HEURE DE L'HORREUR

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