Le meilleur et le pire de 2018 selon Patrick

2018 a été une année décevante pour moi. Il y a beaucoup plus de flops que de succès à mon avis. Cependant, nous avons eu droit à de nombreuses surprises cette année, bonnes comme mauvaises : à l’instar des films de super-héros, les spin-offs de The Conjuring commencent à créer un véritable univers horrifique ; de nombreux cinéastes indépendants se font connaître ; Netflix multiplie ses films originaux (The Cloverfield Paradox, Birdbox, The Ritual), etc. Par ailleurs, il est fascinant de voir qu’il n’y a pas encore de sous-genre dominant. Les films de fantômes sont aussi présents que les films de monstres ou les films d’invasions de domicile. Sur ce, voici ma rétrospective du meilleur et du pire de 2018 !

Le meilleur de 2018

Top 10 de l’année 2018

10. Annihilation d’Alex Garland (lire critique ici)

Le dernier long-métrage d’Alex Garland est un peu trop incohérent sur la fin, mais il n’en demeure pas moins hypnotique, magnifique et contient certaines des meilleures scènes de suspense de l’année.

9. The House with a Clock in its Walls d’Eli Roth (lire critique ici)

A part Cabin Fever (2002), je ne suis pas un grand fan d’Eli Roth, mais il m’a agréablement surpris avec sa comédie d’horreur pour enfant. Le duo improbable Jack Black/Cate Blanchett fait des merveilles.

8. Jurassic World : Fallen Kingdom de J. A. Bayona (lire critique ici)

Voilà un film qui a été injustement maltraité, selon moi. Extrêmement divertissant, le dernier opus de Jurassic World est une montagne russe qui ne ralentit presque jamais.

7. Hereditary d’Ari Aster (lire critique ici)

Lorsque j’ai commencé à visionner Hereditary, je me suis dit que j’avais devant moi le film de l’année. Tout en subtilité et terriblement effrayant, j’étais en train de regarder un chef-d’œuvre. Puis est arrivée la fin qui détonnait avec le reste et qui tombait dans les clichés et la surenchère.

6. The Ritual de David Bruckner (lire critique ici)

Le premier bon film d’horreur que j’ai vu de l’année, The Ritual est un excellent long-métrage qui a des airs de The Blair Witch Project (1999) sans en être une pâle copie. Une adaptation fidèle au roman qui change pour le mieux certains éléments qui n’auraient pas fonctionné à l’écran.

5. Overlord de Julius Avery

Overlord, c’est comme si on mélangeait Dunkirk (2017) avec A Cure for Wellness (2016) en surfant sur le mystère entourant les expériences secrètes que les Allemands menaient durant la Seconde Guerre Mondiale. C’est une véritable orgie de sensations fortes avec une fin assez hollywoodienne assez classique, mais le tout est très satisfaisant.

4. The Endless de Justin Benson et Aaron Moorhead (lire critique ici)

Un des films les plus originaux de l’année, The Endless est magnifiquement écrit et propose un chemin vers l’inconnu à ceux qui voudront l’emprunter.

3. The Witch in the Window d’Andy Mitton (lire critique ici)

The Witch in the Window est exactement le genre de films que j’adore. On reprend un concept classique (une histoire de fantômes, dans ce cas) et on l’exécute parfaitement avec une dimension dramatique touchante (la relation entre un père et son fils). Et c’est également un des films les plus effrayants de l’année.

2. The Shape of Water de Guillermo Del Toro (lire critique ici)

Vous me direz sans doute que The Shape of Water est un film de 2017, mais il est sorti en 2018 en Belgique. Le dernier film de Del Toro est tout simplement superbe et pourrait passer pour une suite fidèle au classique Creature From the Black Lagoon (1954).

1.Ghostland de Pascal Laugier (lire critique ici)

J’ai détesté Martyrs (2008) de Laugier et The Tall Man (2012) m’a laissé plutôt froid. Malgré ça, le cinéaste m’a carrément jeté par terre. Quand je n’avais pas le poing levé en l’air dans la salle de cinéma, mes ongles griffaient les accoudoirs de mon siège. Un film captivant et parfait !

La meilleure série horrifique de l’année

Channel Zero : The Dream Door ex-aequo avec The Haunting of Hill House

Bon, ici je triche un peu. The Haunting of Hill House de Mike Flanagan est une mini-série parfaite qui rassemble le meilleur des œuvres de Flanagan, mêlant horreur et drame avec brio. Par contre, je ne pouvais passer à côté de la quatrième saison de Channel Zero, la meilleure et sans doute la plus brutale de la série. Le monstre Pretzel Jack vous donnera des cauchemars !

La réalisation de l’année

Ghostland réalisé par Pascal Laugier

C’est grâce à la réalisation de Laugier que Ghostland est aussi poignant. On n’a aucune minute pour souffler et les plans parfaits de Laugier appuient cette sensation oppressante qui pèse sur nos épaules durant tout le film.

Le scénario de l’année

The Endless écrit par Justin Benson.

Non seulement le scénario de Benson est l’un des plus originaux que j’ai pu voir ces dernières années, mais les dialogues sont écrits avec une justesse inégalée.

La performance de l’année

Alex Draper et Charlie Tacker dans The Witch in the Window.

Encore une fois, je triche. J’ai mis deux acteurs, mais c’est ensemble qu’ils sont à leur meilleur. Ce duo père-fils est tellement touchant qu’il m’en a mis les larmes aux yeux.

Le film le plus effrayant de l’année 

Terrified de Demián Rugna

Vu au festival Fantasia à Montréal. Certaines scènes de Terrified m’ont littéralement horrifié. Chaque mouvement, chaque bruit est une source de stress et il n’y a presque pas de temps morts.

La scène de l’année

LA scène de Hereditary

Cette scène était tellement inattendue et choquante ! Même si elle n’est pas gore, elle mérite le rang de meilleure scène.

La bonne surprise de l’année

Stephanie d’Akiva Goldsman

Je m’attendais à m’ennuyer lorsque j’ai mis Stephanie dans mon lecteur DVD. Et finalement, le mystère qui entoure la première partie du film et le jeu naturel de la petite Shree Crooks m’ont fait apprécier ce film. Stephanie est loin d’être parfait, mais a été une véritable surprise pour moi.

L’affiche de l’année

The Meg de Jon Turteltaub

Comment faire pour que des millions de spectateurs aillent voir un film de merde ? En faisant une excellente campagne de marketing avec des affiches superbes, drôles et intelligentes. Bravo pour la pub, mais pas pour le film.

(lire critique ici)

Le pire de 2018

Flop 5 de 2018

5. Family Blood de Sonny Mallhi (lire critique ici)

Définitivement le film de plus ennuyeux de 2018 (et la liste est pourtant longue), Family Blood est sûrement le somnifère le plus efficace de l’année.

4. Truth or Dare de Jeff Wadlow (lire critique ici)

Truth or Dare est un film pour ados qui en satisfera peut-être quelques-uns, mais quiconque a plus de seize ans et a vu une dizaine de films trouvera ce long-métrage d’une débilité profonde.

3. Slender Man de Sylvain White (lire critique ici)

Slender Man est tiré d’une creepypasta ayant énormément de potentiel. Malheureusement, il n’y a rien de bon dans ce film. RIEN ! C’est débile, mal écrit, mal réalisé, laid et j’en passe.

2. Ryde de Brian Visciglia (lire critique ici)

Ryde est le genre de films face auxquels je me demande ce qui se passait dans la tête de ceux qui les ont commis. N’ont-ils pas remarqué que ce qu’ils tournaient n’avaient aucune qualité ?

1. The First Purge de Gerard McMurray (lire critique ici)

Quatre films ! Quatre opportunités de faire un bon film avec un concept super ! Malheureusement, The First Purge est probablement le pire de la franchise, se prenant pour un film de gangsters plutôt que pour un film d’horreur et multipliant les plans pitoyables et effets superflus.

La déception de l’année

Le festival Fantasia

Lorsque j’habitais à Montréal, j’adorais le festival Fantasia qui réunit chaque année de nombreuses surprises horrifiques. Or, après trois ans d’absence à cause de mon déménagement en Belgique, j’y suis retourné cet été, et force est d’admettre que le public est vraiment irrespectueux. Téléphones portables allumés, allées et venues fréquentes durant la séance et rires tonitruants à tout moment. Tout cela m’a fait regretter ma présence au festival. Je n’ai vu que trois films cette année, mais Terrified est maintenant ma pire expérience cinéma, même si j’ai réussi, malgré tout, à apprécier le film. Le public de Fantasia a eu le chic de briser toute l’ambiance horrifique que le réalisateur voulait instaurer en criant et en riant bêtement à chaque chose qui se passait.

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