The Witch in the Window (2018)

Réalisé par : Andy Mitton

Ecrit par : Andy Mitton

Avec : Charlie Tacker, Alex Draper, Greg Naughton, Arija Bareikis

S’il y a bien une activité que je ne manquais pas lorsque j’habitais au Québec avant de venir vivre dans ma petite ville de Belgique, c’était de participer au festival Fantasia. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce festival présente de nombreux films fantastiques provenant de partout dans le monde. J’y ai vécu de nombreux moments inoubliables avec Tick’r Treat (2007) ou You’re Next (2011), j’y ai vécu également quelques déceptions avec The Last Exorcism (2010) (mes attentes étaient beaucoup trop élevées) et A Quelle Heure le Train pour Nulle Part (2009). Néanmoins, peu importe le film présenté, l’ambiance était là et le public était merveilleux, applaudissant, riant et sursautant toujours avec respect. Jusqu’à maintenant ! Cela faisait 3 ans que je n’étais pas allée au festival et j’avais enfin la chance d’y participer cette année. A mon plus grand désarroi, le public est probablement le pire que j’aie pu avoir la chance (ou malchance) de côtoyer depuis des années. Allers-retours constants dans les allées, téléphones portables allumés, rires déplacés et cris à des moments inopportuns, sachets de bonbons bruyants, tout ce qui est désagréable dans une salle de cinéma est désormais multiplié par 1000 au festival Fantasia. Malheureusement, j’avais déjà acheté mes tickets pour plusieurs films avant de vivre cette mauvaise expérience, dont ceux pour The Witch in the window. Une question se pose : est-ce que le film était assez bon pour me faire oublier ce public insupportable ?

Simon (Alex Draper) n’est pas un père modèle. Voulant s’améliorer dans son rôle et reconquérir le cœur de sa femme, il achète une maison dans le Vermont qu’il compte bien rénover en amenant son jeune adolescent pour lui donner un coup de main. Cependant, il semble que la maison soit hantée par l’ancienne propriétaire, qui n’était nulle autre qu’une sorcière !

Eh bien, malgré une salle merdique, le film était excellent ! Oui, c’est un film d’horreur, mais c’est aussi et avant tout une histoire merveilleuse sur une relation père-fils, un peu à la manière des films mêlant amitié et horreur They Look Like People (2015) ou Resolution (2012). La relation entre les deux personnages est très crédible et extrêmement touchante. La scène dans laquelle Finn, le fils, dit à son père qu’il lui manque et qu’il l’aime est déchirante.

Par ailleurs, la réaction des deux personnages face aux phénomènes surnaturels est unique, mais reste plausible, ajoutant une touche d’authenticité et d’originalité au long-métrage. Dans un film d’horreur, on ne peut s’empêcher de s’indigner lorsqu’un personnage fait face à l’antagoniste plutôt que de s’enfuir. Dans The Witch in the Window, au contraire, lorsque ces actions se produisent, on les félicite. Comment ne pas être furieux devant la décision de Finn de s’approcher de la sorcière immobile alors que son père lui dit de ne pas s’approcher tout en décidant finalement de suivre son fils ? Pourtant, ça marche ! On se laisse prendre au jeu.

Or, ces qualités ne seraient pas possibles sans les performances de Alex Draper et de Charlie Tacker, qui jouent respectivement le père et le fils. Ils sont convaincants et semblent être nés pour jouer ces rôles. Ils réussissent à nous faire rire, pleurer et même à nous effrayer.

Parlant d’effrayer, The Witch in the Window ne perd pas une occasion de nous apeurer. Restant sobre dans ses moments de terreur, le film nous offre de longs moments d’exposition dans lesquels on sait qu’il se passera quelque chose tout en redoutant cet instant. Par exemple, durant une longue scène, Alex Draper est au téléphone avec sa femme et il est conscient que, dès qu’il raccrochera, la sorcière se déchaînera sur lui. C’est avec les larmes aux yeux qu’il répond stoïquement aux questions qui lui sont posées, craignant la suite.

Si je devais être pointilleux, il n’y a qu’un défaut que je pourrais attribuer au film : il est trop long. Malgré une durée très courte de 77 minutes, on pourrait s’attendre à justement qu’il n’y ait pas assez de contenu, mais c’est loin d’être le cas. Les quinze dernières minutes sont parsemées de scènes plutôt inutiles et sûrement destinées à ne faire que du remplissage.

Mais ce n’est pas suffisant pour gâcher le plaisir qu’on peut avoir en visionnant The Witch in the Window, un film touchant et surtout terrifiant. Il ne reste plus qu’à le revoir dans une salle plus tranquille.

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One Response to The Witch in the Window (2018)

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