Our House (2018)

Réalisé par : Anthony Scott Burns

Ecrit par : Nathan Parker, Matt Osterman

Avec : Thomas Mann, Percy Hynes White, Kate Moyer, Lucius Hoyos

Depuis quelques années, une mode s’est créée dans le cinéma d’horreur. De plus en plus d’anthologies horrifiques sortent et mettent en lumière de nombreux nouveaux réalisateurs de talents. On a ainsi eu droit aux V/H/S, ABC’s of Death, XX et Holiday. Ce dernier film reprenait différentes fêtes (Saint-Valentin, Pâques, etc.) pour faire de chacune un court-métrage. Si le résultat est somme toute correct, un des segments a retenu mon attention : Father’s Day. Celui-ci, quoique lent, possédait une ambiance unique et sombre. Donc, c’est avec excitation que je suis allé voir Our House du même réalisateur, un long-métrage sur une famille aux prises avec une maison hantée. Si le synopsis est classique, je me disais que le traitement par le réalisateur, Anthony Scott Burns, allait faire toute la différence. Malheureusement, ce ne fut pas le cas.

Ethan est un étudiant avec de grandes ambitions : il veut créer l’électricité sans fil. Mais sa vie est chamboulée le jour où ses deux parents meurent dans un tragique accident de voiture. Etant l’aîné, il quitte ses études pour s’occuper de son frère adolescent et de sa jeune sœur. Le temps passe et Ethan ne peut résister à l’envie de reprendre son projet. Alors qu’il essaie de produire de l’électricité, il ne tarde pas à se rendre compte que la machine qu’il a créée a réveillé quelque chose de maléfique qui sommeillait dans la maison…

Our House est sans doute le film le moins original sorti cette année. Il n’apporte absolument rien de nouveau au genre. Il n’est pas nécessairement le plus mauvais (c’est incroyable le nombre de mauvais films sortis en 2018), mais il ne sert à rien. Vous avez vu un film de fantômes dans une maison hantée dans laquelle vit une famille ? Vous avez vu Our House. Ce dernier est un festival ambulant de clichés vus et revus mille fois. On a droit aux gentils fantômes qui ne sont pas si gentils que ça finalement, à la petite fille qui semble être la seule à voir et à entendre les esprits au départ, à une confrontation finale dont on connait l’issue à l’avance. Bref, rien de nouveau sous le soleil.

Si seulement la mise en scène sauvait ce scénario si fade, mais non. La réalisation maîtrisée d’Anthony Scott Burns dans son segment de Holidays est aux abonnés absents. On dirait que le cinéaste est en pilote automatique, se contentant de filmer chaque scène de la même manière que la précédente. Pourtant, de nombreux réalisateurs ont réussi à faire de scénarios ordinaires des films très respectables. C’est notamment le cas de James Wan avec The Conjuring qui est maintenant une franchise.

De plus, les effets en CGI sont très laids. Les fantômes sont représentés par de la fumée noire, rappelant des séries comme Lost ou Supernatural. On a un sentiment de travail bâclé dans les effets qui font presque penser aux films de série B présentés par la chaîne SYFY.

Les acteurs s’en tirent heureusement bien pour la plupart, les deux plus jeunes enfants, Matt (Percy Hynes White) et Becca (Kate Moyer), se démarquant du lot. Par contre, Nicola Peltz, qui joue le rôle de la petite amie du fils aîné, offre une performance pitoyable. Tous ses dialogues sonnent faux, toutes ses réactions semblent être à côté de la plaque. Son personnage ne sert absolument à rien. Le film aurait pu se concentrer uniquement sur la famille et ça aurait été plus supportable.

En définitive, Our House plaira peut-être aux plus néophytes du cinéma d’horreur, ceux qui ne sont pas habitués aux clichés du genre. Pour les autres, vous n’aurez rien à vous mettre sous la dent. Le bon côté, c’est que, contrairement à Truth or Dare ou The First Purge sortis cette année, le long-métrage n’aura pas bénéficié d’une énorme sortie en salles.

This entry was posted in h and tagged , , , , , , , , , . Bookmark the permalink.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *