Resident Evil : Degeneration (2008)

Ce que Paul W.S. Anderson aurait dû faire

Réalisé par : Makoto Kamiya

Ecrit par : Shotaro Suga

Avec : Paul Mercier, Alyson Court, Laura Bailey et Roger Craig Smith

Les films basés sur des jeux vidéos sont largement reconnus pour être plutôt mauvais. Évidemment, dépendamment à qui vous demandez, les opinions peuvent varier. J’ai personnellement bien aimé le film Silent Hill et Mortal Kombat, qui est un classique SURTOUT grâce au « opening theme » que vous avez sûrement déjà entendu (sinon allez l’écouter sur Youtube, ça vaut vraiment la peine). Quand Hollywood a décidé de s’attaquer à Resident Evil (2002), j’étais encore traumatisé par le premier zombie que l’on rencontre dans le jeu. Ainsi, je me souviens m’être fait traîner par mon cousin pour voir la toute première adaptation de la série et, finalement, avoir été agréablement surpris. Les suites ont vite fait d’exterminer mon enthousiasme pour tout ce que Paul W.S. Anderson peut faire. Néanmoins, quand Capcom s’est décidé à faire leur propre adaptation du jeu vidéo, en CGI rien de moins, j’étais plus que curieux de voir ce qu’il pouvait faire.

 

Plusieurs années après les évènements des premiers jeux se déroulant à Raccoon city, Claire Redfield (héroïne de la série avec la voix d’Alyson Court) se retrouve à nouveau en danger à Harvardville alors que les morts-vivants prennent d’assaut l’endroit. Elle se réfugiera donc avec quelques autres survivants. Durant ce temps, le soldat d’élite Léon S. Kennedy (avec la voix de Paul Mercer) et son équipe leur viendront en aide et tenteront de prévenir la prochaine attaque de bio terroristes à l’origine des problèmes.

La première chose à noter, c’est que le film est très bien fait. L’idée de prendre des personnages fictifs que les joueurs vétérans connaissent bien et de les animer complètement enlève le « j’aime pas sa face, y ressemble pas au Leon que je connais » qu’ont toutes les autres adaptations. Le CGI n’est pas parfait, le visage de Leon S. Kennedy manque parfois un peu d’émotions ou de finitions (quoique c’est peut-être à cause de ses cheveux lui cachant le visage) mais c’est vraiment mineur comme défaut. Le film ressemble au jeu comme aucun film d’Hollywood ne peut le faire ! Les zombies sont simples, ils boitent, tendent les bras comme à l’ancienne et ont le teint grisâtre. Certains ont des blessures plus gores que d’autres mais sans plus et les décors sont en général bien détaillés.

 

Ici, ce n’est pas une refonte, c’est une suite canon aux événements des jeux Resident Evil 2 et 3 avec des éléments du 4. Le film se situe sept ans après la destruction de Racoon City. Pour les fans qui veulent savoir tout ce qu’il y a à savoir sur la ligne temporelle de la série, voir ce film et ses 2 suites (Damnation et Vendetta) est un MUST (quoique Vendetta est assez dispensable). On y retrouve des termes familiers comme le Virus « T », des références à Umbrella Corp. et bien évidemment des zombies. C’est un véritable festin pour les fans.

L’histoire est intéressante et je me suis laissé emporter par les images. Les événements se déroulent à un bon rythme et les scènes d’action sont excellentes. Le gore n’est pas aux premières loges mais n’est quand même pas laissé à l’abandon. La musique pendant les scènes d’action est passable, mais là où elle brille, c’est pendant les moments plus calmes : des notes de violon et de piano nous rappellent les premiers jeux, ce qui fait vraiment du bien à la fibre nostalgique. Du début à la fin, le film EST Resident Evil le jeu vidéo. Même la finale est toute droit sortie d’un chapitre de la franchise en insérant un monstre démesuré comme on en voit toujours dans ce genre de jeu ! Peut-être que certaines personnes trouveraient que l’histoire est répétitive et clichée, et ils n’auraient pas totalement tort. Par contre, le film est tellement rafraîchissant, surtout après avoir vu les opus livrés par M. Anderson, que je décide de fermer les yeux sur ces défauts.

 

En conclusion, si vous êtes un fan averti de la série, vous devez voir Resident Evil : Degeneration ! Et si vous êtes néophytes à l’univers de la série, cette œuvre est une bonne introduction et ne lâche pas de « spoilers » si vous voulez vous y mettre. Avec une durée de seulement 1h36, qu’attendez-vous pour le regarder ?

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