Les affamés (2017)

Manger à sa faim

Réalisé par : Robin Aubert

Ecrit par : Robin Aubert

Avec : Marc-André Grondin, Micheline Lanctôt, Brigitte Poupart, Didier Lucien

 

La première fois que j’ai vu Léo Rivard dans Radio Enfer sur Canal Famille, jamais je n’aurais cru que l’acteur derrière ce rôle finirait un jour par être un des (trop) rares braves osant s’aventurer dans le cinéma d’horreur au Québec. Après un premier long-métrage de genre, Saint-Martyr-Des-Damnés, j’étais vendu à Robin Aubert. En aucun cas ce n’est un film parfait, mais câlisse !  Un film d’horreur québécois avec un monstre pis Carl ‘’le Cat’’ Charret (François Chénier)! C’est donc avec une grande joie que j’ai appris qu’après trois longs-métrages de plus, Robin retrouve le cinéma d’horreur avec un film de ZOMBIES !

Le film s’ouvre sur les personnages de Bonin (Marc-André Grondin) et Vézina (Didier Lucien), deux hommes très sympathiques qui se content des blagues en brûlant des corps. On se rend vite compte que la majeure partie du film se situe après la propagation des infectés, appelés ici les affamés. Suite à une tentative maladroite pour donner repos à une affamée anciennement connue de Vézina, celui-ci est infecté. Bonin se retrouve donc seul à devoir survivre dans un monde où les humains sont au bord de l’extinction. Y parviendra-t-il ?

Tout d’abord, pour ce film-là, Robin s’est gâté avec des caméos d’acteurs de grand talent : Micheline Lanctôt, Brigitte Poupart, Didier Lucien (dont l’apparition est à mon avis trop courte). Grâce à ces acteurs, les personnages prennent vie et semblent bien définis, ce qui donne une bonne crédibilité au film. Même la fillette (Charlotte Saint-Martin) déploie un jeu suffisamment sobre et effrayé pour que l’on se prenne au jeu.

De plus, le film maintient un bon équilibre entre tension et détente. Cette tension est d’ailleurs plus importante que le gore en tant que tel, quoi que présent à certains moments. Il est question ici d’un film de survie dans un monde où l’ennemi prend de l’expansion, et où les visages familiers disparaissent peu à peu.

D’ailleurs, les scènes avec les affamés fonctionnent très bien, même s’il est difficile d’échapper à quelques clichés typiques à ce sous-genre, mais ceux-ci sont astucieusement exploités. Les affamés en tant que tels sont des créatures des plus stressantes, tenant à la fois des infectés de 28 jours plus tard et des ‘’Clickers’’ du jeu ‘’The Last of Us’’, le tout avec des maquillages plutôt simples (oubliez les corps en décomposition de ‘’Walking Dead’’, sinon vous risquez d’être déçus). En outre, pendant la scène ou Vézina tente d’achever sa défunte amie, on s’aperçoit aussi que les affamés sont dotés d’un semblant d’intelligence. En plus tout ça, le bruit qu’ils font sont suffisants pour vous garder sur le bout de votre siège, particulièrement lors d’une scène de nuit contenant des trappes à souris.

 

Est-ce un film parfait ? Non bien sûr. Aucun film ne l’est, et la perfection est ennuyeuse. D’autant plus que la fin, ambiguë, ne plaira pas à tout le monde. Mais est-ce qu’il vaut la peine d’être vu ? A ça je réponds : « C’est quoi ton excuse pour ne pas l’avoir déjà vu ? Cours cibole ! »  Oui il vaut la peine ! Avez-vous lu la critique ou non ?!

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